Commençons par le commencement. Konan est née dans une famille pauvre, très pauvre. Ses parents, n'ayant pas les moyens de s'occuper d'elle, l'abandonnèrent dans les ordures, presque juste après sa naissance, sur les sacs poubelles, espérant que des gens aimable la prendrait. Plusieurs personnes passèrent devant, soit en ignorant, ou en jetant un coût d'oeil, aillant pitié d'un nourrisson délaissé. Mais, aucun d'eux ne se décidaient à la prendre, sûrement à cause de son oeil rouge qui s'illuminait dans l'obscurité, qui émanait des soupçons. Aucun, sauf un jeune homme, un cerf. Il était passé comme les autres, mais il s'était arrêté, pour l'observer. Il l'avait trouvée adorable, et, l'avait prise pour la ramener chez lui et s'occuper d'elle avec sa femme. C'était une bonne chose pour eux, car ils n'arrivaient pas à avoir d'enfants.

À partir de ce moment, Konan vécut un rêve, un bonheur dont tout enfant a besoin. Elle avait les jouets qu'elle voulait, la chambre à son goût... Ou plutôt aux goûts et aux envies de ses parents. Tout semblait aller pour le mieux. La jeune enfant ne se rendait pas compte que son père devenait bizarre, de plus en plus morne, et qu’il rentrait de plus en plus tard du travail.

La femme qu'elle considérait comme sa mère disparut. Personne ne savait comment, ni quand cela était arrivé. Du matin elle était sortie, laissant sa fille à la maison. La jeune Konan de sept ans ne se souvient même plus des derniers mots de sa mère. C’était sûrement quelque chose comme "je reviens vite", "Je vais chercher quelque chose" … Cette mémoire incomplète de l’enfant était la perte d’un indice précieux pour retrouver la trace de sa mère, mais elle apprit peut après que ça ne servirait à rien, car sa mère était morte. De quelle façon? Elle l'ignorait. Mais l’enfant vivait bien mieux la disparation de sa mère que le père. Il était dans un état que même le mot de folie ne pouvait qualifier. Une sorte d’hyperactivité, d'irréalité et d’une obsession pour sa femme. Cela devenait très inquiétant. Le père se r'approchait de plus en plus de sa fille, faisant ça progressivement, pour donner la fausse impression à Konan que tout cela était normal. Le père croyait voir sa femme en elle. Ça avait commencé par de gentilles et tendres caresses, des baisers, puis des attouchements à des endroits moins normaux, et enfin, le viol. Acte infâme commit par le père.

L'inceste dura pendant six ans. Il en profita encore plus lorsque le corps de la jeune fille commençait à joliment se développer. Elle pleurait régulièrement dans sa chambre; et évidemment, un jour, elle craqua et fugua de la demeure. Elle eut bien du mal, car il y avait des caméras presque partout, et même les servantes étaient de mèche avec le père. Elle avait mis un plan au point depuis bien des semaines, l'améliorant de jours en jours, prenant l'argent lui appartenant, mais aussi volant son père. Elle avait escaladé les barricades et sauté par-dessus, se transformant ensuite pour une de ses premières fois en son animal, pour courir le plus vite possible, fuyant la personne l'ayant souillée.
Elle erra pendant plusieurs jours dans une forêt, la traversant pour trouver la ville. Elle était assez affaiblie, car dans ce temps là, elle prenait régulièrement sa forme entière. C'est d'ailleurs en allant vers la ville, sous cette forme, qu'elle rencontra Rui, un homme qu'elle trouva mystérieux. Elle lui avait demandé le chemin le plus court pour aller en ville et trouver une école, ou un habitat; et de son ton calme, il lui avait répondue. D'entendre sa voix, ça lui avait fait quelque chose. Il y avait quelque chose de reposant dans celle-ci. Il lui avait parlé du pensionnat Sousei, qui semblait être une bonne académie. Ils se quittèrent ensuite, elle, le regardant de loin tout en marchant vers la ville. Elle alla dans divers hôtels, vivant pendant trois ans en ville avec des cours qu'elle se payait elle-même.

Plus tard, elle acheta un cache-oeil et elle décida d'aller au pensionnat, pour enfin revoir ce jeune homme qu'elle avait trouvé étrangement intéressant, s'amuser en rencontrant de nouvelles personnes, et enfin vivre une vie normale, sans encombre, et sans son père adoptif.