Vous savez, Eden et moi, on a été pote un bon bout de temps, je ne l’ai connu qu’à partir de la primaire, plutôt ouvert d’ailleurs comme mec à l’époque, et pff … Je clarifie et je raconte.

Déjà du haut de ses six ans -j’en avais quatre de plus à l’époque- , lors de mon insertions dans son école, c’était une personne très très énergique, toujours en train de courir après les autres, ce fut la ma première vision de lui, un jeune homme cherchant à frapper tous ceux qui l’importunais ne serais-ce qu’un peu, réagissant au quart de tour et ne supportant pas qu’on parle de sa petite taille. Ouai, un nabot comparé à moi… Et tout le monde en profitait pour l’embêter forcément ! Et c’est toujours lui qu’on tirait les oreilles car trop agressif envers ses petits camarades…

Je mis plusieurs jours avant de me décider à venir à lui, il semblait relativement seul dans les coins de l’école à jouer aux billes avec un trou dans le bitume, et dès lors qu’il me vit arriver, il rangea ses billes comme si je venais lui prendre, mais lorsque je m’assis à côté de lui, il se détendit bien vite. La conversation s’engagea bien vite entre nous, et je fus ravi de voir que la ‘terreur’ n’étais en vérité qu’un gamin comme les autres qui ne supportait plus d’être un souffre-douleur et tentais de se rebiffer, mais apparemment, c’était lui et toujours lui le problème d’après ses profs et évidement les autres l’avait bien compris.

Quelques explications s’ensuivirent, après quoi j’appris pourquoi ses parents n’intervenaient pas. Sa mère n’était plus de ce monde, un cancer qui l’avait terrassé lorsqu’il était nourrisson, laissant à charge un père qui travaillait relativement beaucoup, il vivait bien mais n’avait pas l’amour ou l’attention qu’il désirait, du coup, il tentait de se faire remarquer avec ses camarades plutôt que de simplement se taire et en parler aux professeur, se faisant voir comme un élément perturbateur, maiiis son père ne répondais qu’au téléphone, ne pouvant se déplacer pour lui et ne le grondant même pas. Il m’a même avoué une fois qu’il voulait se faire gronder pour avoir son père pour lui ne serais-ce qu’un peu, histoire de le rediriger vers ‘le bon chemin’ marrant comme façon de penser en si bas âge mais néanmoins intéressant.

Le temps s’écoulant, ma nouvelle connaissance se transformant bientôt en un ami, un ami qui m’intriguais de plus en plus, tant par sa façon de penser que par ce léger coté mystique qui émanait de lui, nos journées ne devenais plus comme une simple journée, et bien vite commençâmes à nous voir en dehors de l’école, et bien vite nous passions toujours les vacances ensembles, ses trésors de jeunesse … La rivière qui passé minuit s’illuminait par le clair de lune, les étoiles aussi, il m’apprit les constellations tout en m’expliquant pourquoi il aimait être ainsi au calme. Un poète dans l’âme, que je ne lacha pas d’une semelle…

Le lycée arriva, le jeune homme avait douze ans et moi seize, mais nous étions dans la même classe cette fois, ahaha -cancre- m’enfin ça m’arrangeais, enfin d’un sens car de l’autre je jouais très souvent le grand frère protecteur, mais je n’étais pas non plus toujours la malheureusement, les fois ou des jolies filles m’avait taper dans l’œil et que je partais en chasse, voilà que les ennuis le frappait de nouveau *soupire*, j’ai même du le chercher pendant toute une après-midi pour finalement le retrouver enfermer ou plutôt coincé dans un casier avec quelques hématomes au visage.

Maiiiis sa nature turbulente repris rapidement le dessus, le garçon introverti et timide attrapa le visage sans raisons d’un jeune homme -qui avait dû l’importuner en mon absence- pour l’envoyer dans un mur avec violence alors que ce dernier venait le saluer, j’ai tout de suite noté pour moi-même qu’il devait avoir les dents longues et une très bonne mémoire, car c’était après de superbes vacances scolaire … Aussitôt, aussitôt dans le bureau du directeur, qui tourna court lorsqu’il cria de terreur sans raisons, paniquant en sortant à la haute volée alors que ‘l’homme important’ demandais les détails de la dispute . Il fut bien vite arrêté par la grande barrière de l’entrée de l’école, qui devait lui paraitre immense, mais alors qu’il semblait se concentrer, je vint l’attraper avant qu’il n’aille plus loin… Le directeur et un surveillant nous rejoignant après un bref instant, retrouvant un gamin fier d’avoir fracasser son camarade en un être fébrile et en larmes se contentant d’hurler de peur …

L’infirmerie. La gentille et douce femme qui s’occupe de nous quand nous sommes malade parvint à l’apaiser, celle-ci lui demandant ce qu’il s’était passé avec douceur, sous mon regard emplit de curiosité, mais il s’opposa à révéler la moindre chose, se contentant de dire avec timidité qu’il avait peur des ombres … Et après pouf, endormit.

Curieux.

Et ce ne fut pas la sa seule crise de ce genre, certaines fois c’était plusieurs fois par jours ! Et d’autres il n’en faisait pas pendant des mois entier ! C’était relativement impressionnant, et je me souviens qu’il me faisait parfois très peur, son regard exprimais tant d’émotion qu’il en attirait même ma pitié, moi. Son ami.

Son état inquiéta soudainement le directeur qui demanda à son père les antécédents d’Eden ou si il en avait, naturellement le père ne savais rien, pas assez la pour s’en apercevoir du moins, ce qui ‘rassura’ la direction, rabaissant au stade de comédien mon ami. Ce fut une humiliation que je pu sentir clairement, mais il ne chercha nullement à démentir les propos, pourquoi ? J’eu beau le soutenir, j’étais ‘son meilleur ami et c’était naturel pour moi de chercher à le protéger’. En vain.

Malgré tout cela, je l’enviais. Il était bon à l’école, trop bon… J’avais beau m’appliquer et recevoir ses conseils pour étudier ou encore réviser des nuits durant pour un contrôle, je n’arrivais à rien, alors que lorsque je tournais la tête, c’était pour le voir agiter ses bonnes notes alors qu’il ne faisait que dormir en cours. Il me dit par la suite qu’il était omniprésent… Dormir, sans réellement être dans son monde, restant à l’écoute de ce qui l’entourait. Wah… Et vous savez quoi ? Cela à durer des années comme ca, et c’est grâce à lui si j’ai pu passer mes premier diplômes ‘généraux’, ouai jusqu’à ce qu’il aille faire ses études ailleurs, il est venu un jour me remettre une lettre, encapuchonné comme si il partait en exil, me regardant de ses yeux d’ambres pour me dire simplement.

« -Je pars, j’espère te revoir un jour et te rendre la pareille mon ami »

*Des bribes de mots sont brouillés, de l’encre étalé rendant illisibles quelques mots, une partie de la page manuscrite à la main semble froissée par de l’humidité*

Et c’est à ce moment précis que je sentis comme une déchirance dans ma conscience. Il partait comme ça ? Malheureusement oui. Sacoche sur le cotée d’où je pouvais sentir de l’argent à plein nez, son ancien cartable trop petit pour lui qui devait contenir des vêtements. Ou partait t’il ? Eh bien en internat dans une grande école…

Je me souviens combiens les mots me manquèrent et combien j’aurais voulu lui dire que je voulais qu’il reste, c’était comme si on me retirait une partie de moi, merde quoi ! On se connaissait depuis 9 ans… 9 ans à trainer sans arrêt ensemble. Bref, le contenu de la lettre ? Et bien un message d’adieu et de retrouvaille, sur ses projets, sur l’origine de ses crises et du pourquoi il ne voulait pas dire ce qu’il avait, ce qui me fit comprendre comme une baffe combien c’était logique maintenant, ses réactions. Mais maintenant je savais qu’il voulait juste suivre une carrière dans l’informatique, c’était peut-être cela, sa passion qu’il avait de trainer dans la biblio de l’école pour jouer à ses jeux, comme bomberman, qu’est-ce qu’ont à rit avec ça…

Je n’eus plus de nouvelle de lui pendant près de quatre ans, avant qu’un article de journal n’attire mon attention entre deux croissants, reconnaissant ce nom si ‘unique’ Eden Lowel avait eu sa promotion et sa photo dans le journal. Me faisant bondir de mon siège en renversant mon café bouillant sur mes cuisses ahaha, c’est des choses qui marquent ces choses-là.

Faut dire, quatre ans sans nouvelles cela fait oublier certaines choses, mais quand vous revoyez votre passé ressurgir, cela percute avec force dans votre caboche. Quatre ans d’études …

Moi j’étais serveur dans une petite ville et vous savez qui je vis ? Eden, paré d’une grande chevelure blanche et surtout grand, très grand comparé à ce que mes souvenirs me disaient, qui vint s’assoir à ma terrasse, et c’est d’un sourire amusé qu’il m’accueillit, il semblait avoir gagné en prestance ce bougre, sa taille, son regard, sa gestuelle ou son attitude, quelque chose en lui avait changé.

Et ce fut fondé, le grand homme était maintenant on ne peut plus réfléchit, il parlait avec assurance, et nos retrouvailles se finirent par une bonne cuite payé par la maison, ses projets d’avenirs ? Répondre à une petite annonce du Pensionnat proche ou nous avions passé le plus clair de notre temps ensemble, il fut amusé d’ailleurs d’apprendre que je tenais un journal intime ou j’avais ressassé tout notre passé.

Et aussitôt dit, aussitôt fait ! Ce ne fut que quelques jours après qu’il ait répondu à l’annonce qu’il m’annonça fièrement qu’il était pris, mais pourquoi autant diplômé et un boulot de cette sorte pour un type comme lui ? Sa réponse fut simple, c’est un boulot tranquille et simple et cela lui a permis de revenir parmis nous et …Se revoir.

Et son père entre temps ? Oh il est toujours en vie, mais …Comme toujours en voyage d’affaire, je ne suis même pas sûr qu’il se soit aperçu que son fils ‘turbulent’ soit devenu un homme.

Fin de mes notes, le reste c’est pour moi et moi seul .

Pseudo : Pedobear .(Mozilla correction: Pedobear = Doberman *Pokerface*)
Âge : J'ai pour le moment 21 ans.
Sexe : Je suis un homme
Comment avez-vous connu le forum ? Par une amie qui m'a chaudement recommander ce forum. Roa Mayssia
Remarque(s) : Joli, agréable en visuel, quelques petites erreurs de progra qui déforme par exemple la page de gestion de l'avatar , mais sinon j'espère m'y plaire . En gros, j'aime .

Code : La louve s'est régalée. ~ Et pourquoi pas Apple Jack hein hein?